lundi 7 décembre 2015

LE PROBLÈME, C’EST INTERNET

Le 3 décembre 2015
Par Franc Laplante

NOTE : 5 février 2016:
J'avais manqué cet article de la NASA.  Juste pour supporter ma thèse.  Effectivement, la NASA reconnait que la surface du glacier antartique augmente et aurait connu un maximum en 2014.  D'autres nouvelles nous amenaient dans cette direction.  L'Artique, quant à lui, serait sous la normale (pour 2014 du moins) mais n'a effectivement pas disparu.  Dans l'article de la NASA, ce que je trouve intéressant c'est que les scientifiques experts de l'antartique n'arrivent pas à un consensus sur les causes de ce maximun de glaciation et invoquent le besoin d'amélioration de leurs modèles ...  Enfin !  Voilà de la rigueur et du pragmatisme, attitude essentielle en science !


NOTE  du 9 décembre 2015:
http://video.foxnews.com/v/4653726785001/trump-suggests-closing-internet-to-stop-terror-recruiting/?intcmp=hpvid1#sp=show-clips
Il n'y a pas eu longtemps a attendre.  Mais, ce n'est qu'une coincidence.  C'est quand même significatif de la dynamique actuelle.  Quand on voit Donald Trump et Hillary Clinton se mettre ensemble et dans la même période (électorale aux US) pour convaincre les gens qu'il faut "fermer" (shut down) l'Internet, il faut se poser des questions et se demander si les Républicains et les Démocrates ne sont pas deux facades pour le même parti ...?

Le terrorisme devient trop bruyant et a bousillé le message de la COP21.  Never let a good crisis go to waste !  Profitons-en pour faire quelque chose d'utile (à qui ...?) : attaquons INTERNET. 

Quand ils parlent de réunir les "providers" (au Québec c'est Videotron, point, et Télus dans une moindre mesure (Cellulaire)) pour leurs demander de filtrer (censurer) et surveiller INTERNET, on commence à jouer dans le même registre que la Chine et je ne sais combien d'autres dictatures.  Maintenant, le problème auquel il se mesure est technique, pas politique, et d'autres l'ont mieux expliqué que moi depuis un certain temps.  Vous lirez donc mon texte ci-dessous avec un perspective renforcée, connaissant les dernières nouvelles.


JE SUIS CHARLIE … PAS EUX.

En date du 2 décembre, je vois la SRC (Société Radio-Canada) publier ceci (http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/special/2015/11/bd-science-climatosceptique-climat-paris/index.html) bien en évidence sur la homepage, dans la section concernant la COP21 (Conférence 2015 de Paris sur le Climat).  Même pas de place pour des commentaires, une réplique.

Cette petite bande dessinée, dans la tradition Charlie, a pour objectif évident d’en finir avec les débats de cuisine (les fêtes s’en viennent).  La cible, le beau-frère, le beau-père, bref un membre de la famille ou des amis qui émettraient des « propos climato-sceptiques » (à classer dans la même catégorie que les propos homophobes, haineux, xénophobes, misogynes, etc).

En résumé, on vous enjoint de traiter ces personnes avec le mépris et la désapprobation qu’ils méritent.  Il ne faut pas les écouter ou considérer leurs arguments (ie : il faut mettre son cerveau à « off »), mais leur servir quelques habiles rétorques pour les faire taire (dans la honte ).

SUIVRE LA POLITIQUE DU PARTI

Je ne sais pas si vous avez la même impression que moi, mais ça sent la marginalisation et l’embrigadement.  Un vibrant appel à soutenir la politique du parti, la cause.  On recrute les (fiers) auditeurs de la SRC et on les envoie pourfendre et couvrir d’ignominie tous ceux qui osent remettre en question la vérité et le bon sens.  La vérité et le bon sens étant « ce que ici.radio-canada enseigne » consciencieusement.

Quand on est rendu là, comment critiquer l’obscurantisme, celui de la Grande Noirceur, du Moyen-âge ou de l’avant Révolution Tranquille?  S’il y a un concept que l’on doit retenir de la pensée moderne, c’est bien la liberté de conscience, de pensée et de parole.  C’est ce qui est attaqué explicitement en dépeignant à dessein tout adversaire du discours « approuvé » comme un ignare bruyant.

Et, je le dis sincèrement, c’est la science qui est menacée par une telle attitude. Paradoxe. On accuse tous les climato-sceptiques de tourner le dos à la science alors qu’en fait on l’assassine en prêchant la soumission idéologique et … en fuyant les faits !!

Oui, il y a des scientifiques, spécialistes du domaine, qui s’opposent à la thèse de l’IPCC. Ils ne croient pas qu’on a démontré que les activités humaines causent un dangereux emballement du climat, plusieurs sont persuadés du contraire. Et si la thèse de l’IPCC est le critère sur lequel on peut évaluer le consensus, c’est clair, il n’existe pas! J’en discute plus bas.

Je vous invite surtout à en juger par vous-mêmes.  Vous verrez, ce n'est pas évident cette histoire.  Et il faut garder un esprit critique devant l'assurance avec laquelle les média (et plusieurs membres influents de la classe politique) insistent à répéter que le débat scientifique est terminé, ...sans laisser parler beaucoup vraiment les scientifiques et surtout SANS ÊTRE QUALIFIÉ EUX-MÊMES POUR EN JUGER MIEUX QUE VOUS !



LEUR EXPLIQUER AVEC DES PETITS DESSINS ...

La petite BD de l’article est une pièce d’anthologie.  Le climato-sceptique est un homme (c’est déjà suspect …), a un look dépassé et négligé, moustache et t-shirt, il aime les bananes, la bière, ne semble pas connaître les joies raffinées d’un bon vin avec un repas où ses manières grossières en font un casse-pied.  Bien sûr, il parle mal. 

La climato-crédule (héhé, ça marche dans les deux sens) est une femme (ah,  enfin de la modération et du pragmatisme …) et porte tout l’uniforme (intimidant) du prophète contemporain, le scientifique (caricatural lui aussi) bardé de petites lunettes, d’une coupe de cheveux adéquate associée à une apparence sans irritants, souverainement glorifiée par le sarreau blanc et les petits stylos.  On l’introduit évidemment devant le tableau noir (de la science irréfutable, de Newton à Suzuki), couvert des hiéroglyphes d’usage démontrant hors de tout doute toute chose et son contraire.

Je ne peux m’empêcher de rappeler une pub trouvée en supplément, comme élément d’époque, sur un DVD de vieilles émissions télévisées américaines (1952).  Elle durait 2 minutes (!) et présentait un « scientifique », sarreau blanc et tout (mais à l’époque être un homme n’était pas interdit …) qui vantait les mérites incontestables de la cigarette à bout filtre.  Le tout se terminait sur la scène où un fumeur « averti » était gratifié du baiser d’une belle (règlementaire et capable d’engendrer).  Bon.

REVENIR AUX FAITS, ... POUR LE VRAI

J’ai voulu écrire une réponse, mais j’ai dû tenter de le faire sur un autre article de la section COP21 sur site de la SRC.  Je n’ai même pas regardé si ça a passé.  2048 caractères, c’est comme un duel avec une main attachée à un pied derrière le dos.  Ici, j’ai plus de place (et sûrement moins d’auditoire …). 

Essentiellement, les 4 questions à poser aux climato-sceptiques sont pertinentes, à condition de les poser aussi aux climato-crédules.  « Allo-Pouliche » (elle est bonne) n’est pas nécessairement mieux que la SRC, mais pas nécessairement pire …  Et qui, dans les Gaïaistes militants de ce monde lit VRAIMENT les publications scientifiques (pas les revues comme Nature, Sciences et Vie, etc), les White Papers comme on les appelle dans le milieu.  Qui d’entre eux lit vraiment au complet les rapports de l’IPCC et essaie de voir l’essentiel, les faits, derrière des formulations torturées?

Car, oui, l’IPCC reconnaît que :
- que le réchauffement prédit par ses modèles ne s’est pas produit;
- que la  température stagne depuis la fin des années ’90;
- que les glaciers et les pôles se portent beaucoup mieux que prévu, que l’Antarctique semble croître au lieu de se résorber;
- que les océans ont un rôle beaucoup plus grand dans la mécanique du climat (cet automne le démontre : El Nino) que ce qu’il considérait au moment de Kyoto (et c’est de la science de base, comment ne pas inclure cela dans une réflexion sérieuse).

La NAS (National Academy of Science, US) et la Royal Society (UK) ont publié en 2014 chacun un (petit) rapport pour venir à la rescousse du naufrage de l’IPCC.  Il faut les lire et encore une fois prendre soin de voir à travers la fumée.  Ils encouragent à poursuivre les efforts de modélisation du climat de l’IPCC mais reconnaissent les ratés des modèles précédents.  Ils reconnaissent le défi de constituer une base de données planétaire (eau et air) fiable et cohérente et n’écartent pas (loin de là) le potentiel d’erreur que peut causer une base de données inconsistante, dans le temps (150 ans) et dans l’espace (pays développés vs de larges zones non développées). 


On peut noter les choses suivantes du jeu de données le plus récent utilisé par l'IPCC : 1) La variation de comportement entre l'hémisphère Nord et Sud: On parle d'un phénomène planétaire et atmosphérique qui devrait se vérifier partout (relativement au climat local).  Seul un effet tampon quelconque pourrait expliquer cette différence (... les océans ?) 2) Le refroidissement par rapport aux normales jusqu'en 1980 pratiquement qui semble avoir connu un creux en 1910. 3) le plateau marqué entre 1945 et 1980.  4) Le plateau depuis 2000.  Les plateaux indiquent une dinamyque de rééquilibrage (si les GES sont la cause principale des hausses de température) ou l'influence marquée de d'autres facteurs.

HadCRUT, une base de données des températures de surface (océans et continents) de 1850 à aujourd’hui, en est à sa 4ième édition publiée en 2012.  Les autres, HadCRUT 1 à 3, furent constituées et publiées en 1994, 2003, 2006.  On peut consulter un graphe de HadCRUT4 sur wikipedia (https://en.wikipedia.org/wiki/HadCRUT) où on lira que plusieurs changements ont été faits depuis 1994, dont des corrections concernant l’amplitude des variantes normales, les effets de l’urbanisation sur la valeur des mesures, etc. 

Le graphique de HadCRUT4 (http://www.cru.uea.ac.uk/cru/data/temperature/HadCRUT4.pdf) est intéressant.  On semble y reconnaître que la période entre 1850 et 1935 aurait été un REFROIDISSEMENT par rapport aux normales d’avant l’ère industrielle (?!).  Le réchauffement marqué et perceptible (au dessus de la normale) daterait pratiquement de la naissance de l’IPCC (1985), mais aussi de la naissance d’un système de suivi des températures planétaires incomparable avec ce qui a précédé !  How convenient ?!

Maintenant, … la normale est déterminée comment ?  Consultez les graphiques sur 450 000 ans de Vostock et Epica (Antarticque) (http://franclaplante.blogspot.ca/2015/02/il-neige-dans-leurs-tetes.html ) ou celles sur 100 000 ans de  GRIP et NorthGRIP (Groendland) et vous verrez que c’est pas de la tarte.  Il y en a plein d’autres.


Résultats de la station scientifique antarctique VOSTOK : Un graphique, présentant des données brutes cette fois-ci, qui souligne selon moi plusieurs choses.  1) Des écarts de température de +4 deg C à – 10 deg. C autour d’une normale (qu’il faudrait légitimer) qui correspond à la période des derniers milliers d’années.  La totalité de ces variations (150 ans sur cette échelle c’est zéro …) complètement indépendantes de quelques activités humaines, c’est un fait !  2) La moyenne autour de laquelle le climat a varié durant cette période est bien en bas de la normale (0 sur le graphique) défendue, donc ce sont des refroidissements qui seraient à prévoir.  3) Des concentrations de CO2 (GES) , plus élevée qu’actuellement et qui semblent avoir fluctuée de façon drastique naturellement.  Autrement dit, le système climatique semble être capable de prendre un pic de 300 ppmv et le réduire à 180, comment ? Qui peut le dire ? Et comme on le verra plus bas, les contributions humaines aux échanges de CO2 avec l’atmosphère seraient très petites par rapport aux autres phénomènes qui émettent ou retirent du CO2 de l’atmosphère.  4) Les pics de concentrations de poussières (volcans, etc) semblent correspondre à des réductions de température importantes et les précéder (cause ?), mais les pics de concentration de CO2 ne semblent pas précéder les hausses de température mais plutôt les suivre, ce qui serait logique (la capacité de support en CO2 de l’atmosphère dans le système serait une fonction de la température, et pas l’inverse : autrement dit, un réchauffement ayant d’autres causes amènera des concentrations plus élevées de CO2 stabilisé dans l’air), mais qui détruit complètement la thèse de l’IPCC soit les GES humains comme CAUSE du réchauffement.

L’autre problème, en fait les autres problèmes sont reliés à la consistance : comment mettre en relation des données prises sur un thermomètre (plus ou moins douteux) manipulé par on ne sait pas trop qui et on ne sait pas trop où en 1850, d’un coté et de l’autre, une grille de suivi au km2 (ou au m2 à certains endroits) sur toute la planète en 2001 ?  Le petit thermomètre douteux était peut-être situé au milieu d’un champ ou près d’un boisé (dépendant de la direction du vent et de la couverture nuageuse du jour, il y a facilement des variations de l’ordre de 5 deg C (+/- 2,5 deg C) au moment de la mesure), le système qui prendra la relève, à partir de 1950 disons, sera au centre-ville, puis de nos jours on le mettra en corrélation avec les données satellites (qui ne diront pas la même chose que le système local, évidemment …).  C’est risible.  Ou condamnable.  Car prétendre ici qu’on s’appuie sur des données « béton » c’est un des stunts les plus malicieux de l’histoire. 

Le nombre de points de mesure sur lequel on a des données (fiables ou pas) avant 1950 doit être 100 ou 1000 fois plus petit que le nombre de points de mesure dont on dispose actuellement.  Comment comparer, comment analyser ?  Comment discerner une tendance défendable ? …La maximisation (obstinée et fanatique) de l’équation de vraisemblance (la base des modèles de régression en stat, l’essentiel dans la modélisation du climat) devient pratiquement une fraude intellectuelle.

ÉVIDENCE MASSIVE

Maintenant, autre chose : les températures de surface (océans et continents, celles qui sont représentées dans HadCRUT) ne représentent qu’une infime (oui infime) fraction du bilan thermique DE L’ ENVELOPPE TERRESTRE (la croute terrestre, les océans, l’atmosphère).   Ce dernier bilan n’est qu’une fraction minuscule de l’énergie thermique globale de la planète.  HadCRUT est donc une représentation d’une fraction (infime) de fraction (…minuscule) des facteurs influençant les températures du globe..

Car, même si on considère L’ENVELOPPE TERRESTRE,  on exclut encore évidemment le 98% restant, l’essentiel de la masse thermique de notre Terre (https://en.wikipedia.org/wiki/Inner_core) , soit une boule gigantesque en fusion à des températures variant de 1000 deg K (au dessus de 700 deg C) à 7000 deg K.  Une publication récente indique d’ailleurs que l’estimation de la température du noyau central (quand même plus de 1000 km de rayon à partir du centre) a été révisée à la hausse de 1000 deg K (ou C en différentiel c’est la même chose) … il y a 2 ans (http://www.livescience.com/29054-earth-core-hotter.html).  Ceci expliquerait mieux la génération du champ magnétique terrestre, une composante essentielle de notre milieu de vie (et de notre survie), mais bon on y reviendra une autre fois. 

Je parle de cette masse en fusion parce que ça me fait rire.  Comment arriver à limiter les variations de température à 2 deg C à 1 cm des hauts fourneaux d’une aciérie ?  C’est en gros l’engagement de la COP21 ?  Pathétique.


Mais je reviens à l’enveloppe terrestre, soit la croute (200km sous les océans), plus ou moins solide (et dont la température atteint quand même au-delà de 500 deg C à l’interface avec le manteau), les océans et l’atmosphère. 

L’essentiel de cette masse thermique (énergie contenue dans l’ensemble de la masse considérée, lieu des accumulations et transferts, causes des réchauffements et refroidissements) est donc dans les océans et dans la croute terrestre, pas dans l’atmosphère. 

Dans les océans, c’est SOUS LA THERMOCLINE que ça se passe. 

Elle se trouve à 15m dans le Fleuve et le Golfe St-Laurent (Pêches et Océans Canada, http://www.dfo-mpo.gc.ca/Library/216233.pdf ).  Ailleurs, dans des zones plus profondes et près de l'équateur elle peut se trouver à 1000 m dépendant des latitudes, courants et autres facteurs, mais la température décroit rapidement entre la surface et celle-ci.

Sous la thermocline, les variations saisonnières n’existent pas.  Ce serait le lieu où des variations significatives, à long terme se manifesteraient, par transfert (inévitable) de chaleur. Un exemple de ce type de variation, pour le détroit de Cabot, se trouve à la figure 51 (en annexe), du rapport cité plus haut (http://www.dfo-mpo.gc.ca/Library/216233.pdf ).

De la surface, en descendant vers la thermocline, plus on descend moins les variations saisonnières sont importantes (exponentiellement, comme d’habitude …).  Donc, à une bonne profondeur sous la surface, en se rapprochant de la THERMOCLINE on pourrait aussi détecter des écarts dans les faibles variations saisonnières, un déplacement de la moyenne.  Mais, que ce soit sous la thermocline où un peu au dessus, on doit faire des suivis à de bonnes profondeurs et, une chose est certaine, les informations historiques (avant 1950) à ce niveau sont rarissimes et/ou fort contestables.

De plus, dans l’ensemble de la colonne d’eau, les (complexes) courants marins (ayant une composante horizontale et verticale) embrouillent souverainement la question.  El niño est un exemple dont on parle beaucoup actuellement.  On ne les connait pas complètement, ni dans leur parcours, ni dans ce qui influence les variations (sur des cycles millénaires parfois)  de leurs parcours (différentiel de salinité, température, etc).  On connait beaucoup de choses sur eux mais pas tout et pas suffisamment pour modéliser les océans en fonction du temps.  Donc, les températures de surface des océans deviennent difficiles à interpréter.  Elles peuvent indiquer une influence provenant de l’atmosphère, de l’irradiation (n’oubliez pas l’Albedo)….ou des courants océaniques. 

L’atmosphère contient donc peu d’énergie (moins de 1%) en comparaison en comparaison de l'ensemble du globe.  Il constitue en fait une zone fort vulnérable à plusieurs facteurs (planétaires ou ceux provenant de l’espace (soleil)), la quasi-totalité de ces facteurs étant naturels et incontrôlables dans l’état actuel des connaissances humaines. 

L’influence présumée des GES est déduite par l’usage de modélisation (régression), comme je le disais, par déduction ou inférence (corrélation).   À date, et même en simplifiant à outrance (ou en ignorant) les facteurs potentiels et en assumant la validité de cette courtepointe de relevés variés qu'on a réussi à amasser, on n’arrive à défendre qu’un accroissement de moins d’un degré sur 150 ans.  Sommes-nous vraiment en dehors de la marge d'erreur ? 

Plus important encore, pour tenter d’évaluer la corrélation de 2 facteurs (GES et température atmosphérique planétaire), il faut avoir l’honnête conviction que d’autres facteurs majeurs ne peuvent avoir d’influences raisonnables, ou qu’ils sont extrêmement stables.

DARTH VADER : LE CAS LINDZEN

Et voilà qu'arrive Richard Lindzen PhD (MIT, chef du Alfred P. Sloan Department of Earth, Atmospheric and Planetary Sciences ), un vétéran de la climatologie. Il a récemment utilisé les données de l’IPCC (HadCRUT et consort) pour montrer que même s’il y avait corrélation directe (?! ce dont il doute …) entre la concentration en GES et la température, la SENSIBILITÉ de la température à l’élévation de concentration de GES est beaucoup plus faible, dans les faits, que celle SUPPOSÉE par l’IPCC dans ses modèles de prédictions. Les dernières mesures le confirment d’ailleurs. 

Il faut prendre, je pense, quelques lignes pour situer Lindzen.  Pour les partisans de Kyoto/COP21 (du Réchauffement Global causé par les activités humaines), c'est probablement le pire empoisonneur qui puisse exister.

Ph. D. (1964) en physique atmosphérique, il a aussi un Ph.D en mathématiques appliquées (Harvard), et je ne sais combien d'autres accréditations, fellowship, prix et mentions.  On peut difficillement trouver un plus grand expert en climatologie, il travaille dans le domaine sans relâche depuis la fin des années '60, c'est un spécialiste des dynamiques atmosphériques et des processus radiatifs dans ce milieu.  L'effet de serre n'est qu'un de ceux là, un des plus simples probablement (... même moi je le comprends, c'est dire ...). 

Il est incontournable.  Au point qu'il fait parti du panel de l'IPCC, pas moyen de s'en débarasser.  Il a formé les professeurs des (relativement) jeunes experts actuels : il connait leurs biais, leurs faiblesses scientifiques (il a corrigé les travaux de leurs profs ...!!), les défis associés à la recherche dans le domaine, les intérèts et les organisations en jeu, etc.  Il peut regarder en face les gens d'East Anglia ou quiconque dans le domaine. Il peut tenir tête (et humilier définitivement ... ) n'importe qui dans une discussion sur le sujet.  On le craint, point. 

Son absence des débats médiatiques (aggravée par la présence d'un Al Gore ou d'un Stephen Guilbeault) est un des pire scandale de notre époque : on ne veut pas savoir qu'il existe et on l'accuse (évidemment) d'être à la soldes des pétrolières, ce qu'il défie quiconque de prouver ...!!

Oui, c'est un emmerdeur de première parce qu'il est formel : l'information diffusée par l'IPCC n'est pas de la science, c'est de la propagande (ses termes ...).  That's it.  Il en a marre.  Il voit le bais, l'incompétence scientifique et le fanatisme qu'on trouve trop fréquemment dans les propos des promoteurs de Kyoto, et de la Bourse du Carbone.  Il sait, et dit, que l'IPCC, organisation de l'ONU en fait, n'est pas une institution scientifique mais un panel politique, crée par des mouvements politiques, qui prétend s'appuyer sur des connaissances scientifiques alors qu'elle fait du "cherry picking", choisit l'information qui s'harmonise avec son agenda de gestion planétaire. 

Pendant ce temps, dès que le nom de Lindzen est mentionné dans une discussion sur les GES, les journalistes (des ignares lamentables comparés à Lindzen ...) écartent immédiatement tout ce qu'il pourrait dire en PRÉTENDANT qu'il est démontré qu'il est à la solde des producteurs de pétrole ou de charbon.

Et évidemment, plusieurs scientifiques considèrent ses propos, ses recherches récentes ou supportent carrément ses conclusions.  Ce sont des experts, crédibles, chevronnés mais ils savent qu'appuyer Lindzen c'est mettre sa propre carrière en péril (tout le monde n'a pas une position blindée au MIT).  Car, il y a un lobby puissant derrière la Bourse du Carbone et tout ce qui pourrait la faire naître au niveau mondial.  Quand ces scientifiques émettent des doutes par rapport au discours de l'IPCC, les média les ignorent ou les discréditent.  Simplement.  Ils (média) connaissent bien leur théorie du behaviorisme ...


Dans la figure (2014, Climate Change - The Facts) reproduite ici, Lindzen montre que la plus faible sensibilité envisagée à date (1,5 deg C par unité d’accroissement de GES) engendrerait des hausses de température plus élevées que celles qu'on constate, et que l’IPCC constate elle-même actuellement (le trait noir, 0,75 deg C), si on accepte la validité de HadCRUT4 …
En 2014, il publie, entre autre dans un livre intéressant (Climate Change - The Facts), les résultats de son analyse de la sensibilité du climat (température) à des accroissements de GES en acceptant, comme je le disais, les données les plus récentes de l'IPCC.  Une espèce de test d'hypothèse si je comprends bien : assumant que vos données (IPCC) sont valables (?) est-ce qu'elles confirment les coefficients de sensibilité du climat aux GES que vous avez utilisé pour vos prédictions, en 1994 et par la suite ? 

Il apparait que les sensibilités élevées utilisées par l'IPCC dans ses prédictions par modélisation depuis 1994 sont fortement surestimées.  Cela fout en l'air les prédictions de l'IPCC (ce qui est utilisé pour les discussions de la COP21), ses modèles et démontre donc son erreur. N'oublions pas que la production de GES a augmenté notablement depuis 1994 sur la planète. On a donc un fort indicateur que la sensibilité des températures aux GES considérées par l’IPCC était fortement surestimée.

Il y a pire selon Lindzen.  La sensibilité à l’accroissement des GES diminue exponentiellement.  Plus il y a de GES, moins la température s’accroit pour une même augmentation de GES.  Autrement dit doubler la concentration de GES par rapport à aujourd’hui (pas l’augmenter de 20 ou 50% mais de 100%) accroitra moins la température que depuis que la concentration était la moitié de celle qu’on connait.  De toute façon, il ne fait que prendre acte des relevés les plus récents et beaucoup plus fiables que ceux du passé  On ne peut ignorer son avis, même si le diable en personne finançait ses recherches …

Considérant ce qui précède et si on en revient à la masse thermique du noyau central (en fusion) de la terre, avez-vous une idée de la quantité d’énergie que représente une estimation supérieure de 1000 deg K de la température, tel que publié en 2013 ??  Est-ce que vous voyez que la masse thermique atmosphérique n’est rien par rapport à ça ?? !!  Et qu'on vient tout juste (2 ans) de réévaluer à la hausse cet intrant dans le bilan thermique ...!!

Les géologues peuvent bien compter des climato-sceptiques !

ET ON EN RAJOUTE

Il y a aussi toute la question de l’ampleur des échanges de CO2 entre l’atmosphère d'un coté et les océans et le sol, d'un autre coté.  C'est un système naturel de transfert important, mû par les concentrations respectives de chacun.  Si on compare la valeur de ces échanges, et les quantités stockés dans ces systèmes, à la production de GES provenant d’activité humaine, il est difficile de croire que ces derniers contrôlent … quoi que ce soit.  Et on ne parle pas ici des variations historiques mais de mesures constatables actuellement.


Si effectivement la production de GES (CO2) provenant des activités humaines était de 6 GTonnes/an en 1992, cela représentait une part négligeable des flux naturels de CO2 provenant de l'écosystème (océan et sols), soit 170 GTonnes/an.  Même si la production de GES par les humains avait doublé depuis, cette part demeurerait petite, mais surtout son influence reste à définir puisque l'échange de CO2 entre l'océan (vaste réservoir de CO2) et l'atmosphère pourrait équilibrer naturellement les concentration (effet tampon).  Ceci correspondrait aux conclusions récentes de Lindzen (2014), expliquant la sensibilité plus faible (et décroissante) du climat aux GES humains, mais aussi les historiques de température sur les longues périodes de Vostok, Epica, GRIP.  D'autre part, en considérant les chiffres du haut du tableau, il est difficile d'imaginer des mécanismes de "captation de GES" plus efficaces (et gigantesques) que ceux que la nature pourvoit d'elle-même.  Proposer d'en construire qui aient une influence signifiante sur le climat tient du délire.

Et on ne traitera pas du « Global cooling » annoncé par certains SCIENTIFIQUES pour 2030 (propos relayés par la Royal Society , svp) (http://astronomynow.com/2015/07/17/diminishing-solar-activity-may-bring-new-ice-age-by-2030/ ) et même si les hordes de l’IPCC n’ont pas tardé à contre-attaquer (on menace directement leur épicerie et leur hypothèque) certains média réagissent avec une précaution louable (https://www.washingtonpost.com/news/energy-environment/wp/2015/07/14/no-earth-is-not-heading-toward-a-mini-ice-age/)  laissant la parole aux protagonistes, tous scientifiques … !
 
Si vous êtes prêts à explorer des zones moins classiques, plus osées, peut-être irez-vous jusqu’au site de Global Research et à un article sur cette question (http://www.globalresearch.ca/global-cooling-is-here/10783 ) .  Bien sûr, on accusera Global Research d’être financé par des forces maléfiques et de transmettre des propos qui ne proviennent pas tous de scientifiques à l’emploi des institutions admises (même s'ils sont compétents).  Je dirais plutôt qu’il s’agit d’un forum plus ouvert ou chacun doit se fier à son propre jugement et à ses connaissances plutôt que de s’en remettre aux oracles d’une prêtrise accréditée … par la SRC ou une certaine clique universitaire.   

MYTHOLOGIE SÉDUISANTE

D’ailleurs le mythe du consensus de 97% des scientifiques, il vient de là. 

Les Grands Médias, l’IPCC et ses acolytes (nommons-les les Réchauffistes comme le dit si bien Jacques Brassard) décident de qui est un scientifique approuvé.  Facile d’obtenir un consensus dans ce groupe …  Comprenez.  Vous êtes un biologiste ou un écologiste enthousiaste, convaincu et « médiatisable » (belle gueule, niveau de language, souriant) et surtout vous êtes identifié comme un supporteur de Kyoto et cie, alors vous devenez un expert crédible.  Vous avez peut-être un bacc ou une maîtrise, ou même pas, ou un PhD dans un domaine peu ou pas relié mais vous recevrez le titre de « scientifique » … de la part des Réchauffistes, s’entend. 

Mais les universités ont délivré des Ph D authentiques et crédibles, à bien d’autres individus, dans des domaines pertinents à l’étude du climat, dont la Climatologie bien sûr. Certains sont (ou étaient) reconnus comme des sommités dans ces domaines.  À partir du moment où ils expriment un doute ou contredisent carrément les propos des Réchauffistes, on les exclut, on ne leur reconnait plus le statut de scientifique (ou on proclame que leurs travaux sont « payés  par les pétrolières »).  Et surtout on leur ferme la porte des média : le débat est terminé, vous comprenez ! 

Pour d’autres encore, on inclura leurs travaux dans les références des rapports de l’IPCC, on les citera « tout croche » (car le panel semble avoir une compétence questionnable sur certains sujets pointus …), on prétendra que leur propos soutiennent les conclusions de l’IPCC, mais eux on ne les laissera pas parler, s’ils se rebutent même timidement.  On les inclura peut-être dans notre calcul du 97% de scientifiques qui participent au consensus.  Quel consensus ?  La responsabilité humaine exclusive dans un réchauffement dangereux et incontrôlable de l’atmosphère ?  Non, mossieur.  97% des experts du domaine ne supporte pas cette formulation, peu importe qui vous acceptez dans ce groupe d’experts.

Voyez-vous, il y a des scientifiques et des universitaires qui se font sortir du processus de production/transmission du savoir parce qu’ils refusent de sacrifier leurs conclusions/convictions honnêtes, basées sur un expertise réelle et démontrée (on n’obtient pas un Ph. D. dans une boîte de céréale).  Et lorsqu’ils s’expriment, on ne répond pas à leur argumentaire (on en est incapable souvent) mais on utilise un raisonnement circulaire : si tu avais raison, tu ferais partie de notre clique, si on ne t’approuve pas, tu ne connais rien …!  La science est entre bonnes mains, vraiment !

Et c’est mon principal motif d’inquiétude.

À MORT LA SCIENCE !

Le mode de raisonnement qu’on impose à la population, cet endoctrinement acharné et virulent, fait au nom de la science, est en train de tuer la science, l’esprit critique, la civilisation et la démocratie occidentale.  Sérieux.  On injecte un poison abject à la pensée contemporaine.  On raccourcit les raisonnements, on recourt au réductionnisme le plus malsain, on tourne le dos à la prudence, au pragmatisme, à la rigueur, à la logique.  Et on traque systématiquement toutes les idées et les individus qui résistent, qui cherchent à mettre les gens devant la réalité, aussi difficile à saisir et à interpréter soit-elle.  Oui, c’est de la religion, dans son totalitarisme le plus terrible.  On propage l’obscurantisme qui rend les masses vulnérables et manipulables.  Elles deviennent la machine qui assassine la dissidence et la libre pensée.

Et ironiquement, ceux qui prétendent valider les compétences des scientifiques et leur droit de parole, ces fameux journalistes et autres éminences médiatiques, sont de parfaits crétins en science.  Je suis dur ici, tranchant, mais j’en ai souverainement marre de les voir trafiquer et manipuler l’information afin de ne pas bousiller le scénario du téléroman qu’ils servent à la populace (qu’ils méprisent d’ailleurs).  « If it does’nt fit the narrative, it does not exists!” c’est leur devise.

La SRC, encore, dans son article “15 questions sur les changements climatiques” (http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/special/questionnaires/2015/changements-climatiques/index.html) démontre brillamment son état d’esprit, et, malheureusement, son incompétence en la matière.  Sur les 15 questions (qui sont loin de permettre de couvrir la problématique des variations du climat), je me demande s’il y en a une dont un expert raisonnable peut accepter  la formulation et/ou la réponse.  Prétendre évaluer le niveau d’information du citoyen moyen d’après ce « test » est d’un aveuglement et d’une prétention (fanatique) bouleversante.  Y-a-t-il une limite à leur ineptie ?  Y-a-t-il une limite à leur prétention d’être le guide avisé du « grand public », l’autorité sur la pensée collective ?

Mais voilà.  J’en viens à dire que c’est ce  je crois qu’ils défendent d’abord ici.

UN CLERGÉ EN PÉRIL

La question n’est pas de savoir si la planète est en danger, si la race humaine peut influencer le climat, si notre mode de vie doit être modifié ou si l’existence de la race humaine est en péril.  Non.  Tout ça est secondaire.  Il s’agit d’abord de protéger un pouvoir menacé.  Le leur, celui des grands Média traditionnels.  Ils se sont commis sur la question des changements climatiques (et sur bien d’autres choses), ils décident du prêt à penser ou veulent le faire.  Ils ont réussi assez efficacement, en s’adaptant aux contextes changeants, depuis le début du XIXe siècle.  La presse écrite (imprimerie de masse) et les publications populaires, la radio, puis la télé et bien sûr le cinéma et l’entertainment.  Ils couronnent les vedettes, les politiciens « pertinents », les scientifiques « crédibles », les « vrais » experts.  Et gare à quiconque se les met à dos.  Citizen Kane (William Randolph Hearst), c’est ça …!

Dans les 2 articles que je pointe sur la SRC (http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/special/2015/11/bd-science-climatosceptique-climat-paris/index.html, http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/special/2015/11/bd-science-climatosceptique-climat-paris/index.html ), on s’acharne (parce que ça ne change rien à la COP21 dans le fond) sur le cadavre, encore chaud, de Stephen Harper.  On se souvient de son refus de se prêter au jeu (sadique dans son cas) des média et de la CBC/SRC en particulier.  On ne lui pardonne pas, surtout, d’avoir réussi à les déjouer 3 mandats de suite, alors que dès le début de sa carrière politique, ce pauvre campagnard des prairies, évangélique et conservateur de surcroît, leur semblait une proie facile dont ils disposeraient quand bon leur semblerait.   Quelle injure !  C’est lui qui leur a ri dans la face pendant plus de 10 ans.  Ils n’en ont pas fini avec lui, aussi loin du pouvoir qu’il soit.

Quel fut son secret ?  Que ce soit Stephen Harper, ou les climato-sceptiques, ou les anti-euthanasies (loi 52), les pro-vies et je ne sais combien d’autres mouvements « réactionnaires » selon le catéchisme de la SRC, le problème … c’est INTERNET.  Une source d’information qu’ils ne contrôlent pas, un accès direct entre le producteur d’information (le scientifique, le témoin, le militant) et le consommateur, détruisant la nécessité du filtre qu’ils représentent.  Ainsi une quantité phénoménale d’information circule désormais sans « traitement normalisé » et LE PUBLIC PEUT SAVOIR SANS EUX.  Ils deviennent un émetteur parmi d’autres.  Et bien sûr, ils essaient de se démarquer, de détruire la crédibilité des autres sources, d’évoquer les dangers incroyables (et irrémédiables sans doute) qui attendent ceux qui pourraient s’aventurer hors de leur parapluie protecteur. 

Parmi ces dangers, il y en a qui sont factices, je le crois : devenir ignare ou stupide ou « désinformé » …  C’est faire peu de cas, il me semble, des fondements de l’éducation occidentale, de la rationalité dont ils se réclament eux-mêmes (et qui n’appartient à personne …) et … de la démocratie ! 

Mais il y a d’autres dangers, ce sont les châtiments qu’ils manipulent eux-mêmes : l’excommunication publique et la destruction sociale.  « Character assassination », attaques personnelles, insinuations malveillantes, amalgames (eh oui…) sulfureux, exclusion et propos haineux (ceux dont ils accusent LES AUTRES de faire usage), leur arsenal est varié et efficace.  Si la question c’est d’être capable de faire son épicerie et de payer son hypothèque, quand ils se mettent sur le dos de quelqu’un il peut se retrouver à passer du caviar au beurre de pinotte « passé date » (merci Moisson Montréal) et du Summit Circle au HLM le plus suspect. Les média traditionnels représentent une dictature puissante qui se déguise en sauveur de l’humanité.  Et si quelqu’un peut être soupçonné d’être « financé », de façon directe ou indirecte, par des manipulateurs de société …  Humph!  Regardez les « sponsors » de la COP21, un bel attroupement de capital et d’influences puissantes.  Les média sont dans leur ménagerie, bien nourris.  L’objectivité journalistique est un oiseau rare, beaucoup en parlent, combien l’ont vue ?

MERCI IKE

Alors, merci à Dwight D. Eisenhower (dit Ike), aussi humain et vulnérable qu’il ait été.  Nous lui devons INTERNET.

Oui,  c’est peut-être à son émoi devant les camps de concentration, à son ébranlement devant la catastrophe causée par la propagande nazie et toutes les idéologies (et les institutions …) qui l’ont nourrie pendant le siècle précédent, à son sens de la responsabilité que nous devons TCP/IP et INTERNET. 

Fouillez et réfléchissez.  Internet est né de Arpanet, qui est né de l’ARPA qui est née de DARPA en 1958 par une décision de Eisenhower (https://en.wikipedia.org/wiki/DARPA) .  C’est lui qui a mis en garde son successeur (et le monde) à l’égard du MIC (Military Industrial Complex, https://en.wikipedia.org/wiki/Military%E2%80%93industrial_complex ). 

On se moque de ceux qui fabulent sur les complots.  Il faudra mettre Ike en tête de liste.  La montée du MIC dans les EU d’après la IIe guerre (ce n’était pas nouveau en fait …), il la voyait comme un ressac du même phénomène qui avait porté le nazisme Hitlérien et  ses conséquences.  The Rise Of Evil. 

On peut se dire « Plus jamais ».  Oui mais comment ?  Il semble qu’il ne croyait pas aux vertus de l’Histoire, encore moins au rôle de chien de garde de la Presse.  Il a donc rassemblé un « Think Tank », DARPA, bien à l’abri du Pentagone et des Joint Chiefs et ils ont cherché les éléments stratégiques dans cette dynamique : comment affamer le monstre qui semble toujours renaître de ses cendres. 

Leur conclusion : l’information est la clé, la manipulation et la déformation de l’information est l’outil.  Le remède proposé : démocratiser l’information en détruisant les filtres, les lieux de contrôle et de corruption de celle-ci.  La communication « peer-to-peer » est née, l’ordinateur (et le circuit imprimé (pas encore prêt mais envisagé) qui lui donnait un potentiel nouveau et prometteur) devenait l’outil à privilégier.  La justification : assurer la survie des ÉU par la garantie (indestructible) de la coordination militaire en cas d’attaque.  Les Joint Chiefs ne pourraient pas s’y opposer, les universités y verraient un Klondike, ça risquait de marcher.  Je comprends que c’est ma version de l’histoire, mais les faits demeurent peu importe comment on les interprète. 

Par la suite, un Steve Jobs, un Steve Wozniak, un Bill Gates, un Linus Torvald et combien d’autres allaient seulement plonger leurs mains dans ce trésor et le faire profiter, en faire une épidémie planétaire qui permet aujourd’hui à toute nation autrefois exploitée de croire qu’elle pourra prendre en main son avenir.  Parce que la connaissance, c’est le terreau de la richesse, monétaire, sociale, politique et culturelle.  Et la richesse, ça n’existe pas sans la Liberté.

Trop tard.  L’info est sortie de sa prison.  Rien ne peut plus l’arrêter …!