dimanche 14 décembre 2014

Incroyable Noël!

 2014-12-12

Je réalise que pour plusieurs générations de Québécois, les moins de 40 ans je dirais, la fête de Noël constitue une étrange période. L’impact social de Noël au Québec est assez impressionnant et même dans l’ensemble du monde il est plus que notable. Géographiquement, Noël, comme phénomène, est en expansion. Je sais qu’on accueillera ma dernière remarque avec une incrédulité assurée. Pourtant, vérifiez, c’est vrai. La quantité de gens qui connaissent la période de Noël et qui en sont affectés ou en tiennent compte n’a jamais été aussi grande au niveau planétaire. Bon sang, nos décorations proviennent toutes de la Chine, quasi! Plus d’un milliard d’humains pour qui Noël n’avait aucun sens savent désormais, au moins, qu’il s’agit d’une fête importante au point de faire des dépenses particulières durant cette période.

Dire que Noël est surtout une fête commerciale c’est, en fait, irrémédiablement, reconnaître son importance globale. Il y a un gros marché parce que les gens veulent souligner et vivre cette célébration, telle qu’on la présente et la conçoit, peu importe son origine. Noël est donc un “hit” magistral. 

Cette élite suffisante que je vise souvent par mes propos, déteste Noël, celui de la masse, celui qui est vécu en réalité. L’esprit de Noël les énerve. Cet espèce d’enchantement irrationnel qui voudrait prétendre que tout ira bien en bout de ligne, qu’une fin heureuse attend chacun et que la grande fraternité humaine pourrait exister, a le don de les mettre hors d’eux-mêmes. Et la réplique mièvre attirera l’attention sur les «méfaits » de Noël : les suicides, les athées (et les diètes) bafoués dans leurs droits inaliénables et les psychoses utopistes d’un Kris Kringle. Noël est dangereux, non ?!

Mais, revenons aux moins de 40 ans au Québec. Ils voient leurs parents, les ainés en général et la société, voire le monde parce qu’ils vivent à l’heure planétaire, vivre presque un mois de délire collectif croissant. On se prépare, on pense aux cadeaux des petits, au réveillon et autres parties de bureaux (qui sont constamment menacés de censure …), comme si c’était évident. C’est Noël. Mais voilà, pour les moins de 40 ans, rien n’est évident et l’engouement même sur Internet pour cette étrange période ne peut être que suspect ou incohérent. Ils ont raison.

En effet, si on essaie d’objectiver un brin et surtout de se mettre dans leurs souliers, cet émoi, cette quasi transe collective devraient avoir un motif explicite, une cause. Or, cette cause est éludée, niée pratiquement. On reconnaitra l’aspect traditionnel, même enchanteur de Noël. Mais d’où vient cette tradition ? De quoi est-elle née ? On admettra le côté plaisant, romanesque, « féérique » du concept ou même de l’esprit qui anime (spontanément semble-t-il) cette période. Mais d’où vient le charme, l’envoutement ? Qui a jeté un sort à l’occident pour que les fêtes du solstice d’hiver, ancestrales, lugubres et peu rassurantes, se transforment en moment angélique où chaque flocon qui tombe semble porter une bénédiction, un don venant du ciel.

J’étais hier soir assis dans une église (ça existe encore) avec plusieurs centaines de personnes qui avaient payé une somme appréciable pour entendre un de ces typiques concerts de Noël. Un chœur mixte, un ténor, un soprano, des alti, des basses et un organiste et pianiste tout à fait respectable. Des arrangements de Raymond Daveluy (maître d’orgue de l’Oratoire, célébré et reconnu), une exécution soignée, et j’oserais dire bien sentie. Sur la scène, en large majorité, des baby-boomers, têtes blanches (les Classels seraient fiers), dignes représentants de cette génération qui a envoyé paître le clergé et ses exigences. Pourtant les voilà, les yeux humides, les voix vibrantes, le corps tonnant un «Minuit Chrétien » digne des meilleures messes de minuit de nos mythiques campagnes enneigées. On se cherche une identité collective depuis un sapré bail, mais là, justement, il me semblait y avoir une évidence. Étrange évidence. « Peuple à genoux ! Voici ta délivrance ! »

Noël. Noël.

On n’aura qu’à se rappeler que nous sommes en 2014 pour qu’un drôle de sentiment nous traverse. 2014 ans après quoi ?

J’ai titré « Incroyable Noël! ». C’aurait pu être "indéracinable Noël", ou "indestructible Noël" ou inétouffable Noël. Bref, pour plusieurs qui se plaisent à penser qu’ils mènent la barque, "foutu Noël"! Un problème.

Oui, un problème.

Car, ces jeunes de moins de 40 ans, malgré les efforts colossaux investis pour déchristianiser le Québec depuis 2 siècles, malgré le triomphalisme affiché devant les transformations sociales des 40 dernières années, malgré cette prétention suffisante que nous vivrions (enfin) un «temps nouveau», délivré des influences passées (chrétiennes s’entend, car bien d’autres vieilles affaires et concepts archaïques ressurgissent étrangement), ils n’ont qu’un pas mental à faire pour découvrir la source de ce Noël qui persiste et signe.

Rien à faire. Noël « toffe la run ».

Une athée me confiait un jour : « Personne ne pourra jamais arrêter le christianisme, parce que c’est un message qui se transmet par la parole, essentiellement. On ne peut pas empêcher les gens de parler …. »

Sage analyse.

On voudra me dire que c’est la même chose pour toute religion, philosophie ou idéologie. Je ne crois pas. Car, quand ce message touche un individu, quelque chose en lui s’anime, qui ne peut s’animer par l’action de tout autre message. C’est pourtant vrai. Chaque être humain est « amorcé » pour recevoir l’Évangile du Christ qui vient sauver l’humanité. Dès que le message est prêché, correctement et simplement, sans artifice, fraude ou motif égoïste, il touche et transforme. Essayez de lutter contre cela.

Paul (le Saint Paul des Actes des Apôtres) disait de l’Évangile qu’il constitue une « puissance ». À voir le monde en 2014, on pourrait le croire. Malgré toutes les atrocités, dont certaines commises diaboliquement au nom de l’Évangile mais en contradiction directe de son message, le monde porte la marque de la venue de Jésus, dit le Christ. Si on veut bien le voir, et comme le champ de la parabole, contenant en même temps l’ivraie et le bon grain, tel que prédit. Étrangement.

Et justement, cette corruption de l’Évangile, en opposition à son enseignement explicite (et contrairement aux fruits de d’autres idéologies et religions dont les enseignements de base appellent à la discrimination, l’exploitation et la violence pure et simple …!), est souvent menée par des opposants fanatiques de celui-ci. Stratégie hypocrite et sournoise, on sème l’ivraie au travers du bon grain et on accuse le bon grain … Malgré cela, « les portes de l’enfer » ne prévalent pas, et l’Évangile progresse, et abat, avec le temps, tous les obstacles sur son passage, malgré la souffrance et la persécution, ouverte ou cachée. Tel que prévu, encore une fois.

Non. Je dois l’admettre, et ça choquera, le score final est déjà connu et officiel : Christ est vainqueur ! Dieu ne pouvait qu’avoir le dernier mot. Et personne n’aura la moindre excuse, en toute justice.

Alors, que ceux qui veulent aller cracher sur la tombe du christianisme ou danser dessus profitent de ce temps où il est encore possible de se faire croire que l’Évangile a été battu et détruit. Ces illusions vont s’estomper et rien ne peut changer la réalité.

Ce monde, l’humanité, a ÉTÉ délivré. À chacun maintenant de choisir : entrer dans le salut de Dieu où demeurer dans les ténèbres et, surtout dans le désespoir ?

Car Noël, c’est ce cadeau qui vous appartient déjà mais que vous devez décider d’ouvrir ou de laisser là.

Que choisirez-vous ?

Croirez-vous à Noël ?





















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